(extraits)

 

Cette interview a été réalisée lors du 22ème Festival du Court-Métrage de Clermont-Ferrand par Hervé, élève du Lycée Blaise Pascal (section cinéma-audiovisuel).

 

Hervé : Votre biographie est impressionnante, vous êtes : musicien, acteur de théâtre, de télévision, de cinéma ainsi qu'auteur compositeur, quel regard portez-vous sur votre carrière ?

 

Tom Novembre : Je n'ai pas à me plaindre, les choses ne ressemblent jamais à l'idée que l'on s'en fait. Je fais le bilan, mais est-ce que je suis à l'heure des bilans ? Je me dis que je ne regrette rien, j'ai fait avec ce que j'avais ou ce que je pouvais avoir. Et voilà , et puis il y a la fierté. Il n'y a pas d'amertume à tirer de ces constats.

D'une manière générale, on fait avec ou on fait sans. Ca revient au même. J'ai de la chance, on m'a laissé faire un peu à ma façon, c'est à dire en changeant d'outils de temps à autre, ce qui me permet d'écrire ou par moment d'avoir le temps d'écrire ou le temps de jouer ou de monter, d'essayer de mettre en forme ce que j'ai écrit, etc...Et puis j'ai la chance de vivre de ce que je fais.

H. : Vous avez participé à la comédie musicale de Michel Berger et de Luc Plamondon, La Légende de Jimmy, quels sont vos meilleurs souvenirs ?

T.N. : J'en ai ramené, entre guillemets, un bon copain qui est machino (machiniste) de théâtre avec lequel je continue d'avoir de bons rapports et qui m'a ouvert l'esprit et quelques portes que je ne voyais que de loin ou que je n'avais pas été voir de près depuis longtemps. C'est ma principale satisfaction, sinon le fait d'avoir expérimenté un travail de groupe, de troupe, un mélange de danse, de musique, dans un grand théâtre parisien, ce qui est toujours d'une autre dimension.

Qu'est-ce que j'en ai tiré comme satisfaction ? Le fait d'avoir croisé Michel Berger, pour qui j'avais beaucoup d'estime, de respect et d'admiration. Je le considère comme un très bon mélodiste. Il avait une sensibilité blues, derrière des allures qui ne ressemblaient pas à ce qu'il avait dans le coeur, et il devait se défendre de ça, parce qu'il était bien né... (rires), du coup, il ne pouvait pas se permettre d'être blues... (rires). Bah, enfin c'est un point de vue. Et ben voilà, des tas de satisfactions comme ça que j'ai retirées. C'est difficile au bout de quelques années, ça va faire quoi ? Presque dix ans. De refaire le bilan de quelques détails...

 

H. : On vous a récemment vu (NB : interview réalisée en février 2000) sur TF1, dans Jésus de Serge Moati, pourquoi ne vous voit-on pas plus souvent à l'écran ?

T.N. : Ce n'est pas à moi qu'il faut poser la question. On ne me voit pas plus souvent à l'écran parce qu'on ne me propose plus d'y passer. En général, qui me cherche, me trouve. Moi, j'ai du temps disponible, parfois que je ne demanderais pas mieux de remplir avec ça. Moi, je voudrais bien pouvoir enchaîner plus. Mais je fais avec ce qu'on me propose. Encore une fois, dans ce secteur-là, je suis dépendant de ceux qui pensent à moi ou n'y pensent pas. Or le cinéma fait des calculs autrement et apparemment je ne fais pas partie des numéros gagnants. Peu importe. Je fais autre chose à la place et je ne me plains pas. Ce n'est pas moi qui peux répondre à une question comme celle-là.

 

* Avec l'aimable autorisation du site www.10-15.com, le journal internet des collégiens et des lycéens. Merci !

Retrouvez l'intégralité de cette interview à cette adresse :

www.10-15.com/archives/cinema/mag_C7.htm

 

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