LUC PLAMONDON CREE SON DEUXIEME OPERA A PARIS (2/2)*
Nanette et Diane Tell joueront dans "La Légende de Jimmy".
Jusqu'à Londres et Barcelone
Un grand risque, sans doute. Sauf que cette fois le duo Berger / Plamondon a fait ses preuves. Starmania vient de terminer sa carrière en français par un triomphe à Moscou et à Léningrad, après quatre productions différentes à Paris et à Montréal depuis sa création en 1979. Et près de 700 000 spectateurs en Europe seulement, au cours des trois dernières années.
Et c'est au moment de la création de La Légende de Jimmy à Paris en septembre que commencera la carrière internationale de Starmania, avec la parution chez CBS de son adaptation anglaise par Tim Rice. L'enregistrement se fait en juin. Et la création sur une scène de Londres se fera en février 1991, après un rôdage dans une ville de province britannique (Manchester est envisagée).
Une carrière en espagnol devrait suivre si les pourparlers en cours aboutissent. A temps pour les Jeux Olympiques de Barcelone en 1992.
Nanette, Diane Tell et Jérôme Savary
Pour Nanette, qui faisait sa rentrée à Montréal cette semaine avec son propre disque - il s'agit de Changement d'adresse, écrit et réalisé par Serge Fiori, sur étiquette CBS - cette collaboration avec le duo Plamondon/Berger marque un retour à une adresse connue.
Nanette a en effet chanté le rôle de Sadia au moment de la création de Starmania, sur scène et sur disque, en 1979. Et c'est à Luc Plamondon qu'elle doit la chanson Callgirl , son dernier grand succès sur disque, au début des années 80.
Quant à Diane Tell, elle n'a participé à aucune des deux productions françaises, ni des deux québécoises, du premier opéra rock de Michel Berger et Luc Plamondon. Mais elle a enregistré la chanson de Plamondon, Juste au bon moment, et chanté sur scène son J'ai douze ans maman , écrit pour Diane Dufresne.
Pour le duo Plamondon/Berger, l'adjonction du metteur en scène Jérôme Savary est un atout. Actuel directeur du Théâtre National de Chaillot, et fondateur dans les années 70 de la troupe Grand Magic Circus qui a marqué le théâtre parisien, il est le responsable de grands succès comme Cyrano et D'Artagnan, en plus de Cabaret. Il a aussi signé des mises en scène à Londres et à Madrid.
Un seul rôle n'est pas encore attribué à l'heure actuelle. C'est celui du Révérend J.W. le clergyman loufoque de cette Légende de Jimmy, inspiré à Luc Plamondon par le vrai pasteur du village natal de James Dean - Fairmount, Indiana - qui a eu une grande influence sur l'acteur légendaire. C'est notamment lui qui l'a initié à la course automobile, une passion qui entrainait la mort prématurée de l'acteur, au volant d'une Porsche, en 1955.
* Bruno DOSTIE, La Presse (Québec), 17 mai 1990
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